La première journée n’a pas eu lieu le 17 mai 2001, mais le 17 mai 2005, soit 15 ans jour pour jour après la suppression de l'homosexualité de la liste des maladies mentales de la classification internationale des maladies publiée par l'Organisation mondiale de la santé, à savoir le 17 mai 1990.
Cette année, la thématique de la Journée du 17 mai 2016 est la suivante : « Santé Mentale et Bien-être des personnes LGBTI, Stop à l'Homophobie et à la Transphobie Médicale. »
En 2006, l’appel avait porté sur la dépénalisation universelle de l’homosexualité et avait recueilli les signatures de plusieurs prix Nobel : Desmond Tutu, Elfriede Jelinek, Dario Fo, Amartya Sen, José Saramago. En 2008, la campagne du Comité IDAHO aboutissait à une déclaration à l'Assemblée générale des Nations unies sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre visant à la dépénalisation de l'homosexualité, soutenue par 67 États.
En 2009, la campagne lancée par le Comité IDAHO portait sur la transphobie, les violences faites aux personnes trans. Le nouveau nom devient alors « Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie ».
Pour 2010 et 2011, la campagne du Comité IDAHO concernait les religions : le but était d'interpeller les croyants et les responsables religieux sur l'homophobie et sur la transphobie.
En effet le terme transsexuel-le désigne les personnes qui s’estiment appartenir au sexe opposé à celui assigné à la naissance sur les plans psychique, social et sexuel, et qui s’engagent dans une démarche identitaire, sociale, juridique et médicale de changement de sexe.
En revanche le terme intersexuel désigne les personnes dont les organes sexuels, à la naissance, sont difficiles ou impossibles à définir comme mâles ou comme femelles selon les standards habituels.
Source :
L’Autre Cercle, livre blanc 2014, Orientation sexuelle et identité de genre : 10 ans après, ce qui a changé, 2014
Kit de sensibilisation, « Lesbiennes, Gays, Bisexuel-le-s, Transsexuel-le-s en entreprise : question d’égalité, question d’opportunités », AFMD, 2016
https://www.sos-homophobie.org
La personne reconnue coupable de discrimination encourt une sanction disciplinaire, ainsi que des sanctions pénales : non pas un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende, mais trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
A cela, s’ajoutent des recours extra-judiciaires : les inspecteurs du travail sont habilités à constater les infractions commises en matière de discriminations. Enfin, le Défenseur des droits peut être saisi par toute personne, qui s’estime victime d’une discrimination.
A titre d’exemple, la Cour de cassation a validé en 2013 la condamnation d’une grande banque française pour discrimination d’un cadre supérieur homosexuel dans l’évolution de sa carrière, qui s’élève à 580 000 € au titre du préjudice financier et à 35 000 € au titre du préjudice moral.
Vous pouvez consulter :
Le site du gouvernement : http://stop-discrimination.gouv.fr/
Et celui du Défenseur des droits : www.egalitecontreracisme.fr
En effet, ce sont non pas 2%, mais 20 % des répondants français qui se sont sentis discriminés du fait d’être LGBT au cours des douze derniers mois sur le lieu de travail. De plus, 39 % déclarent avoir connu des commentaires ou des attitudes négatifs au travail.
Cette enquête a été réalisée en 2012 par l’European Union Agency for Fundamental Rights (FRA) auprès d’un peu plus 93 000 personnes LGBT, dont 8 375 français (62 % de gays, 16 % de lesbiennes, 7 % de bisexuelles, 8 % de bisexuels et 7 % de personnes transgenres).
Source :
http://fra.europa.eu/sites/default/files/eu-lgbt-survey-technical-report_en.pdf clic
En effet, loin d’être un simple projet, la Charte de l’Engagement LGBT de L’Autre Cercle a été créée, dès 2012, à l’initiative d’Accenture et avec la participation d’entreprises, dont Alcatel Lucent, Orange, Randstad, Sodexo, Véolia Eau. Aujourd’hui, plus de 40 organisations dont TF1, BNP, IBM ou la Mairie de Dijon en sont les signataires.
Découvrir la charte :
http://www.autrecercle.org/sites/default/files/Travaux/Charte/fiche_pratique_la_charte_dengagement_lgbt_de_lautre_cercle_v5.pdf clic
Vrai, en effet, dans le cadre de leur politique diversité LGBT, les entreprises peuvent recourir à la stratégie des alliés hétérosexuels (straight allies strategy). Ces alliés volontaires considèrent que les personnes LGBT, ayant fait leur coming out ou pas, souffrent d’un manque de représentativité et ont du mal à atteindre la masse critique suffisante pour porter leur voix. Ils se mettent donc au service de ce groupe, dont une partie souhaite rester invisible, pour que cette dimension de la diversité soit plus visible dans l’entreprise, en évitant ainsi les pièges du communautarisme ou du prosélytisme « pro LGBT ». Ces alliés peuvent servir de relais en cas de situations d’homophobie, jouer le rôle de modérateur et diminuer le risque de propos ou comportements inappropriés au travail.
A titre d’exemple, en 2015, Sodexo a lancé la « Campagne des Hétéralliés Sodexo » en demandant à tous ceux qui le souhaitaient de se filmer avec leur smartphone en donnant leur nom, et en disant «je suis un hétérallié». 170 vidéos sont désormais visibles dans le monde entier sur l’intranet, dont celle d’un membre du Comité exécutif du groupe Sodexo, et Sponsor Executive du réseau LGBT de l’entreprise.
Source : Kit de sensibilisation, « Lesbiennes, Gays, Bisexuel-le-s, Transsexuel-le-s en entreprise : question d’égalité, question d’opportunités », AFMD, 2016
Non. En effet, si toutes ces mesures constituent de très bonnes pratiques pour des entreprises engagées sur la thématique LGBT, il manquerait une action importante qui consiste à soutenir les collaboratrices et collaborateurs victimes de propos ou d’actes discriminatoires. C’est par exemple, intégrer explicitement le critère LGBT dans les structures d’écoute et d’alerte anti-discriminations ou encore prévenir et sanctionner tout propos ou attitude discriminatoire. (1)
Et dans votre entreprise ? Quelles sont les bonnes pratiques que vos identifiez ?
(1) Ces mesures sont inspirées de la Charte d’Engagement LGBT de l’Autre Cercle.Ce plan d’action vous paraît-il complet ?